La Mission ministérielle de prévention des infections et de l’antibiorésistance (MMPIA) a tout d’abord le plaisir de transmettre en pièce-jointe son rapport annuel des actions menées en 2022 dans le cadre de la stratégie nationale de prévention des infections et de l’antibiorésistance en santé humaine. Ce rapport sera prochainement mis en ligne et disponible sur notre site internet

L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a publié son plan hivernal 2023 – 2024 de lutte contre les pénuries de médicaments (et notamment d’antibiotiques). Celui-ci vise à anticiper et limiter les tensions sur certains médicaments majeurs de l’hiver pour sécuriser la couverture des besoins pour les patients. Ce plan s’appuiera sur trois types d’indicateurs : données épidémiologiques de Santé publique France, données sur l’approvisionnement de l’ANSM, et données de terrain remontées par les professionnels de santé et les patients. 

La Haute autorité de santé (HAS) a publié le 10 octobre les recommandations de bonne pratique concernant les antibiogrammes ciblés pour les infections urinaires à Entérobactéries dans la population féminine adulte à partir de 12 ans. Ces recommandations ont été élaborées par la Société française de Microbiologie (SFM) et la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) et labellisées par la HAS. 

L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) a publié un rapport portant sur le cadre « Une seule santé » à adopter pour combattre la résistance aux antimicrobiens. Il démontre qu’en l’absence d’une action forte ciblant les humains, les animaux et les écosystèmes, les niveaux de résistance aux antimicrobiens resteront bien trop élevés pour les 25 prochaines années, et auront un coût humain et financier considérable ; mais aussi que le fait de lutter contre l’AMR est un excellent investissement, et identifie ainsi quelques priorités.

Enfin, le symposium conjoint organisé par l’Institut Pasteur et Sciences Po le 20 novembre se concentrera sur les enjeux politiques de l’antibiorésistance à l’auditorium François Jacob à l’Institut Pasteur. L’évènement interdisciplinaire rassemblant chercheurs en sciences politiques et spécialistes des sciences du vivant et de la santé sera organisé autour de trois tables rondes explorant trois questions : comment un problème sanitaire devient-il une question politique complexe ? Quelles sont les incitations nécessaires pour favoriser un production, un innovation et une consommation responsables des antibiotiques ? Quelles sont les actions et coalitions requises pour mettre en œuvre et évaluer des politiques efficaces ? Le programme complet peut être consulté en ligne. L’inscription est gratuite mais obligatoire. 

Nous souhaitions par ailleurs vous informer de changements à venir au sein de la Mission ministérielle de prévention des infections et de l’antibiorésistance. Nous serons rejoints à partir du 16/10 par Noémie Mercier, qui prendra le poste de conseillère-experte pharmaceutique. J’ai pour ma part retrouvé la MMPIA il y a quelques semaines en tant que chargée de mission, après un an d’apprentissage au sein de cette même mission. Nous serons donc toutes deux vos interlocutrices sur les sujets santé humaine. Julien Morin quittera en effet son poste en fin de semaine pour rejoindre une autre Sous-direction de la DGS, en charge de la prévention des risques liés à l’environnement et à l’alimentation. 

La MMPIA reste à ce stade placée auprès de la Sous-direction en charge de la politique des produits de santé, de qualité des pratiques et des soins de la DGS.